Ce weekend je suis tout seul et mon objectif personnel est de finaliser toute la partie de l’atelier. Cela comprend la pose d’entretoises et le premier plancher en OSB. Ça va faire un paquet de taff mais voir toutes ces belles solives posées me donne de la motivation pour avancer !

Première étape : faire de la place. Oui car c’est bien beau d’avoir monté les deux tiers des dalles OSB sur les solives mais ça prend de la place. Afin de répartir la charge sur les solives, j’avais un peu dispatché les dalles sur une grande surface. Si l’idée était bonne pour préserver la structure, elle se retourne maintenant contre moi en m’empêchant de pouvoir poser facilement mes dalles de façon définitive. Un autre avantage à faire de la place c’est de permettre un accès facilité au centre des solives par le dessous pour la pose des entretoises.

Mais pourquoi mettre des entretoises ?

Dans l’idée ce n’est pas obligatoire. Malgré une portée de 4,5 m, les solives ont une section ( 8cm x 24cm) suffisante en théorie pour ne pas avoir besoin de mettre des entretoises. Le but théorique des entretoises est d’empêcher que les solives vrillent dans leur longueur, elles accroissent aussi la solidité de la structure tout en limitant aussi la flexion horizontale des solives (en s’écartant les unes des autres).

Fort heureusement ma scie à onglet accepte de telles dimensions de coupe (en même temps je l’ai prise pour ce genre de situation). Oui parce qu’une découpe de 24 cm de long sur 8 cm de profondeur ce ne sont pas toutes les scies à onglet radiales qui le permettent en une seule fois. Et vu la taille de certaine pièces de bois (jusqu’à 4 m) autant éviter de la manutention quand c’est possible. (Couper une fois puis retourner la pièce pour finir la coupe).

Afin de limiter au maximum les montées descentes et le déplacement de l’échafaudage, je fais plusieurs découpes à l’avance en faisant une moyenne des intervalles mesurés. Tout ne rentre pas au millimètre mais avec un peu de « persuasion » tout fini par rentrer. La massette et le serre-joint en mode écarteur sont mes amis.

Une fois placée, chaque entretoise est ensuite vissée de chaque côté à l’aide de belles vis en 160mm de longueur : autant dire que ça va pas bouger. C’est ce qui explique aussi la pose décalée pour ceux qui se poseraient la question. Si on alignait les entretoises, on aurait plus accès à l’un des côtés pour la suivante : simple, basique ! (©OreSan)

C’est dans une ambiance torride, estivale même que je fini la pose des entretoises dans l’atelier, j’ai plus d’épaule, plus de bras, je suis crevé … Mais bordel que c’est gratifiant de regarder le résultat une bibine à la main !

C’est bien beau tout ça mais après le samedi … il y a le dimanche ! Une belle occasion de continuer d’avancer sur le chantier. Cette fois ci, je passe à la pose des dalles d’OSB. C’est un moment que j’attendais avec impatience car c’est la concrétisation de tout le boulot abattu jusqu’à maintenant : le fait d’avoir un sol fini, en dur, sans qu’on voit le sol de l’étage du dessous ! laughing

Histoire de rester dans une ambiance estivale, un petit coup d’œil par la fenêtre permet de se mettre psychologiquement en condition.

Je n’ai pas pris beaucoup de photos de la pose des dalles car j’étais bien trop concentré à essayer d’avoir le plus joli jointage possible. C’est à dire pas de vide de 5 mm entre deux dalles. Une pose en décalée afin qu’il n’y ait pas quatre plaques qui se rejoignent sur un angle. Cela donnerait une structure moins solide que si on a seulement trois dalles qui se rejoignent. Un peu de vocabulaire au passage : le fait de définir l’agencement des dalles s’appelle le « calepinage », et la méthode de pose en décalée porte le nom de pose en « coupe de pierre ». Petite illustration des joints entre trois et quatre plaques.

Voilà dans l’idée les deux poses possibles. On peut voir sur celle de gauche que le système de rainure/languette peut potentiellement être fortement sollicité (même s’il y a des solives en dessous en théorie). Alors que celle de droite présente une jonction entre plaque 1 et 2 qui s’appuie sur une dalle pleine, donc plus solide. Enfin ça c’est la théorie, moi on me dit de faire comme ça … je fais comme ça. Et donc après une énorme journée de taff ça donne un joli petit coin enfin fini. Et ça c’est vraiment de la balle ! Le soir on tombe comme une masse, on dort tôt et bien mais au moins on sait pourquoi !