Cette nuit, je n’ai pas hyper bien dormi. Le sol sur lequel je me suis installé était en pente et j’ai passé la nuit à glisser sur le matelas. 😅 Au réveil, j’entends déjà les bourdonnements des moustiques tous proches de la tente. Aller, soyons forts.

Je rallume le feu dans l’espoir de les éloigner, mais à part m’enfumer celà n’a aucun effet… L’agression est telle que je plie tout le plus rapidement possible, en priant pour ne rien avoir oublié sur place et je trace. C’est vraiment un coup à devenir dingue et en plus, on ne peut pas vraiment faire grand chose contre ces bestioles.

Me première mission aujourd’hui est de récupérer un faisceau électrique additionnel de recharge. Pour faire simple, tout ce qui me permet d’alimenter les accessoires que j’ai rajouté à la moto (prises USB, longues portées), est sur un faisceau électrique séparé de celui de la moto. Ce faisceau est piloté par l’ampoule de feu de croisement. Le circuit est alimenté uniquement quand cette ampoule est allumée, ça évite d’avoir des accessoires qui pompent la batterie moteur éteint. Tout ça pour dire : il me faut une ampoule H7!

Je mise gros sur une supérette à l’entrée du chemin pris hier. En plus, ils ont l’air de faire des petits déjeuners top ! Enfin ça c’est quand c’est ouvert… Magasin fermé le lundi. Le prochain sur ma route est à une centaine de kilomètres.

À moi donc le retour des grandes lignes droites.

Cette photo me rappelle celle faîte avec Géraldine sur un pont similaire.  Et puis entre deux lignes droites rapides, il y a des sections en gros graviers qui obligent à être plus attentif.

Autant vous dire que ça réveille quand on arrive dessus à 80 km/h ! 

Je finis par arriver à Backe, ville un peu grosse pour espérer trouver mon ampoule. Je prends de quoi faire un petit déjeuner dans un ICA, en demandant au caissier s’il sait où je peux trouver l’objet de ma quête ! Il m’indique un petit bouclar qui semble tout réparer de la tondeuse à la voiture. J’ai donc maintenant deux ampoules dont une de rechange. La tension tombe d’un cran… Car dans prise USB, impossible de mettre le téléphone en charge pour faire GPS ! Et on connaît tous l’autonomie d’un téléphone en mode guidage.

C’est quand-même dingue : à chaque arrêt photo, point carte ou WhatsApp, je me fais directement agresser par les moucherons et autres moustiques. Partout ! Et même s’il n’y a pas d’eau à proximité. Je vois que je commence à perdre les pédales, tous mes indicateurs de fatigue sont là, il suffit d’ouvrir les yeux : fatigue, irritation extrême, patience à zéro, maladresse, etc … Et je n’ai toujours pas mangé à part une glace. Au boulot, ils le savent : quand je suis comme ça, le mieux c’est de ne pas me parler. Donc je décide de ralier Åsele, la prochaine station, et trouver un couteau pour remplacer le pliant que j’ai perdu. Et surtout manger sans moustiques !!

Ce n’est pas glamour, mais il y a le nécessaire !

Après ça, j’ai tracé. J’avais pour objectif de m’approcher le plus possible de la fin de la section 4 du TET et chercher un bivouac de qualité sans moustique. (Cette blague… T’es en Scandinavie mon enfant, il n’y a que ça des moustiques !)

Mis à part les moustiques (ça se sent qu’ils me gonflent ?) Et les grandes lignes droites, c’est la taille et la densité des forêts qui m’interpelle. Il y a une vraie différence avec ce que j’ai traversé jusqu’ici.

On voit qu’il manque de l’eau quand-même ! D’ailleurs en parlant d’eau, je viens de percuter que je n’ai pas rempli mes réserves à la dernière station… Donc je regarde où se trouve la prochaine station service et Google Map m’annonce Lycksele. Soit après la fin de la section 4… BIM une journée à 330 kilomètres de TET plus une vingtaine pour arriver à la ville ! Ok 350 km mais du coup, c’est camping cabine obligatoire et je fais une vraie pause !

Près de 80 euros la « petite » cabane, ça pique un peu le portefeuille ! Mais elle est fraîche, spacieuse, bien équipée avec douche à volonté. C’est un studio-cabine en fait !  Première chose à faire : piquer une tête dans le lac à 100 mètres. Check !

Réparer Angie… Oui parce que 3500 kilomètres de vibrations ça réveille d’anciennes blessures et ça fait sauter des réparations de fortune !

Ce n’est pas beau mais il faudra que ça tienne.

Lessive intégrale : check, vaisselle intégrale : check ! Il me reste donc à cuisiner et profiter de ma soirée pour me reposer de cette grosse journée inattendue.