Aujourd’hui j’ai atterri par mégarde sur la planète rouge !! Bon et celle de la poisse aussi 🙁
Vous pouvez écouter cette musique en lisant le texte.
Encore une fois ce matin ça caille bien comme il faut. Le plus dur c’est de s’extraire du duvet bien chaud pour aller se mettre dans le froid pour ramasser tout le matériel !! Départ vers 8h30 pour Kerlingarfjöll, qui signifie d’après mon indic’ d’hier soir la montagne de la mégère (ou un truc approchant, il a mimé une nana fort peu sympathique).
Un peu de culture (même si ça fait trop long pour certains 🙂 )
Jusque dans les années 1850, les Islandais croyaient que cette chaîne de montagnes (à 10 km de la Route 35 sur la Route F347) abritait de dangereux hors-la-loi. On pensait qu’ils vivaient dans une vallée isolée, au cœur de ce massif de 150 km 2 . Si forte était cette croyance qu’il fallut attendre le milieu du XIX ème siècle pour que quelqu’un s’aventure dans le Kerlingarfjöll.
Sur la F347 donc je rencontre deux motards danois. Ils sont sur des Nimbus de 1932 (88 ans m’a dit la madame) pendant que monsieur Dov cherche l’origine de la panne. Il pense à un relais, ça tombe bien j’en ai un en poche et je lui tends de bon cœur. Il regarde l’objet, puis me regarde et me souri. Il me fait comprendre par l’intermédiaire de son interprète féminin que sur leur moto ça tourne en six volts, et moi je tourne en douze volts.
Je reste un moment à discuter et observer, puis à un moment voyant que je pouvais rien faire pour eux et que monsieur avait une assistance mécanique par téléphone, je poursuis ma route. Au pire je repasse par là, s’ils sont encore là j’irai les aider d’une façon ou d’une autre.
Les paysages changent, mais je ne trouve pas que ce soit un joyau comme me l’avait promis le motard d’hier soir. Sachant que j’ai une autonomie plus que limité pour arriver à la prochaine pompe, j’hésite à poursuivre… Mais on ne vis qu’une fois et ce n’est pas dit que je revienne. Au pire je me débrouillerai pour l’essence. Je pourrais vendre mon corps 🙂 En tout cas bien m’en a pris puisque je vois un petit coin sympa.
Si déjà vous avez mal aux yeux, ne lisez pas la suite !!
Vous continuez ? OK !! J’arrive ensuite sur le site en lui même. Et la c’est la méga claque visuelle. KO technique au premier round. (Si la musique est finie, remettez là)
Krafla m’avait fait forte impression avec ses fumerolles et ses champs de lave. Mais là on passe à un tout autre niveau, de même pour l’odeur de souffre bien plus présente.
Des sentiers sont aménagés et balisés tout le long des crêtes, assurent d’une vue vraiment imprenable sur le spectacle qui se joue devant moi.
Certains promeneurs se prennent pour de vrais artistes 🙂
Mais la véritable artiste ici c’est bien mère nature qui nous gratifie de couleurs magiques.
Dans une ambiance toute particulière avec ces fumées parfumées de souffre.
Bon c’est pas tout ça mais les chevilles me rappellent encore une fois que je suis pas équipé pour la randonnée. Et le parc est immense avec plein de randonnées à faire. Le retour va s’annoncer « éprouvant ».
Malheureusement il est temps de repartir et de jouer à l’éco-conduite. Non pas pour l’environnement (même s’il faudrait) mais parce que je n’ai pas refait le plein avant d’attaquer la F-35. Lorsque j’ai passé le panneau annonçant la prochaine station à 208 km (quand même !! ), j’avais déjà 88 km de fait sur mon plein. Sans faire de détour ça passait « crème ». Mais là j’ai rajouté près de 90 km à mon trajet. J’ai dérogé à la première règle du club de F-Roads
On ne doit pas parler du club … A non ça c’est dans le film. TOUJOURS FAIRE LE PLEIN AVANT D’ATTAQUER UNE F-ROAD !!
Bon pas de panique, j’ai un bidon de réserve de 5 litres. Sinon je n’aurais jamais fait le détour. En conduisant aussi cool que possible, j’utilise mon bidon à moins de 10 km de la prochaine station. Mais il était temps !!
362 km avec seulement 16 litres j’en connais certains qui en rêvent 🙂 Et c’est là que les réjouissances commencent !!
En sortant le bidon, je m’aperçois que la bouteille de jus d’orange qui contenait un litre d’huile s’est intégralement vidangée dans ma valise latérale !!! Ça c’est le premier effet Kisscool. Ensuite je vois que l’huile est couleur mayonnaise … signe qu’elle s’est mélangée à de l’eau. En regardant de plus près je constate qu’un plastique de la valise est fendu. Il sert non seulement à l’étanchéité mais aussi de support pour accrocher la valise !!! Ça c’est pas cool … Pas cool du tout même !!
En réfléchissant (si si ça m’arrive) Je me dis que la dernière fois que l’eau a été au niveau de pénétrer dans la valise, c’était il y a plusieurs jours sur la F-26 et que depuis la valise a pris cher sans casser pour autant. Ça finira donc bien le voyage, mais il faudra que j’en parle à Givi : on ne vend pas une gamme Adventure dans laquelle on ne peut pas mettre plus de 10 kg et qui n’est pas vraiment solide !!
Direction la prochaine station service qui comme toutes les stations ici fait aussi supérette. On y trouve de tout même des fers à cheval.
Donc dans ma liste de courses : une paire de gants de vaisselle et quatre rouleaux de sopalin. C’est mon nouveau mot appris en anglais aujourd’hui : « paper towel« . Ça veut dire essuie-tout. Et c’est parti pour un nettoyage de la caisse en règle tel le manouche sur le parking.
Une fois mon nettoyage fini (au bout de deux rouleaux de sopalin) je me mets en quête d’un camping qui n’aura toujours pas de wifi. Ça me saoule mais bon c’est comme ça. Et là je vois qu’une de mes nouvelles batteries pour ma caméra est devenue inutilisable suite à un choc … Le treizième jour de voyage c’est pas le meilleur 🙂
Les chiffres du jours :
- 230 km environ
- 5 heures de roulage, 2 heures de fracturage de rétine, 1 heure de nettoyage
- 1 valise mal en point.
- J’ai consommé un litre d’huile mais c’est pas pour la moto 🙁
Ah c’est moche pour tes valises… Tu peux pas essayer de les « étanchéifier » pour la suite ?
Dans cette valise ça ne craint pas trop la flotte donc ça devrait aller. Et puis c’est plus une infiltration qu’une entrée massive de flotte
Moche pour la valise mais magnifique pour nos yeux ! Les couleurs sont magiques. Bonne continuation, bises
ALors on a fait un peu de vaisselle ? DOmmage Philippe estle spécialiste vaisselle mais bon c’est trop tard et surtout nous sommes à une journée de bateau de l’Islande ajd.
BLague mise à part, c’était la m…évidemment . Mais bon grâce au Sopalin et à ton huile de coude (ouch… mauvais jeu de mots), tu t’en es sorti.
Superbes paysages en tous cas. NOus ne sommes pas passés par là, pour l’an prochain.
F35 faite par contre.
A plus
Philippe et Luc (NB Philippe me demande de préciser que je suis le seul responsable des jeux de mots foireux ;);)
L’huile au final c’est pas grave… ça fait presque 6000 km et la moto n’ai pas consommé d’huile. Mais pour la valise ça me gène par contre. Je vais essayer d’alléger la charge avec des sangles à cliquet … tes grandes amies 🙂