Aujourd’hui le réveil est un peu trop matinal à mon goût, la tête dans le pâté mais avec la ferme intention de faire une grosse journée de roulage. Les automatismes prennent la main à la place d’un cerveau pas encore tout à fait opérationnel.

En plus j’ai de la chance car je jouis d’une vue magnifique rien que pour moi ! Les camping-caristes n’ont pas l’air bien matinaux et c’est bien mieux comme ça ! 🤣

Par contre je constate en rangeant mon matériel que ma bonne vieille tente Decathlon commence à sérieusement montrer des signes de fatigue. Certaines bandes d’étanchéité pendouillent, me faisant redouter le jour où je vais prendre la pluie …

Aujourd’hui, je vise un gros kilométrage, je ne sais pas si cela va être possible mais j’aimerais taper entre 250 à 300 kilomètres. Donc une fois le plein fait, je ne traine pas et j’entame en journée qui s’annonce chargée.

Comme d’habitude : quand je roule je ne prends pas beaucoup de photos. Seulement quelques shoots quand j’y pense.

Adieu joli petit lac qui m’a si bien accueilli. Je note que les routes (chemins) que je prends commencent à être légèrement plus sinueux et presque…. « Vallonnés » ! J’ai bien dit presque n’est-ce-pas ? Ce ne sont ni les Alpes ni des montagnes russes mais ça fait plaisir après avoir fait des jours sans voir de réels reliefs.

Ce n’est pas facile à rendre en photo mais croyez-moi, c’était sympa ! Bref, je fais donc peu de pauses tant et si bien que lorsqu’arrive midi, le compteur affiche déjà 120 kilomètres. Ça c’est une bonne nouvelle et je me permets une pause au bord d’un lac histoire d’écrire enfin mes premières cartes postales ! Je ne suis pas tout seul car des oiseaux sont solidement installés sur le ponton.

Ils ne sont pas farouches les cocos. J’ai même pu les filmer à la caméra et les bips ne les ont pas perturbés le moins du monde. Mais la paix ne dure jamais, on ne le sait que trop bien !

Une armada de mioches avec leurs parents débarquent et font fuir les piafs, ils ont bien failli avoir raison de moi aussi. Je finis mes cartes, seulement la moitié car le vent m’a mis une plaquette de timbre à l’eau 😢 et je repars en même temps que la horde de Gengis Khan !

A priori, les suédois n’aiment pas que les voitures américaines… Ils aiment aussi leurs « vaches ». 🤣 En vrai, c’est le premier élevage de bison que je croise en Suède mais ça m’a fait sourire.

Je me fais plaisir dans ces grandes lignes droites. Je me prends pour un pilote du Dakar au rabais avec des vitesses allant jusqu’à une centaine de kilomètres par heure, debout, les pieds bien plantés sur les cales pieds, la truffe au vent ! Puis arrive un virage et là, l’illusion prend fin! 🤣🤣

J’apprends donc à jouer avec le poids sur les cales pieds pour incliner la moto et rester sur ma droite. Parce que vu la largeur des routes et la vitesse des poids lourds, il vaut mieux ne pas se rater ! Et jouer avec la dérive de la moto en sortie de virage, mais j’essaie d’éviter histoire de préserver les pneus car le voyage est encore long.

Je profite d’un centre commercial pour remplacer mon Dry Bag de 20 litres perdu la veille, faire les courses et rejoindre le spot de bivouac du soir. Pas dégueulasse ce spot !

Le temps de me baigner je serai rejoint par trois motards hollandais (NL) et encore plus tard deux allemandes elles aussi en roadtrip.