La
suite de nos aventures avec le second jour de notre périple en direction de Menton par les grands cols des Alpes…
Comme je l’ai dit : j’ai fixé mon réveil une bonne heure en avance sur celle des trois loustiques qui composent notre équipe de choc. Le moins qu’on puisse dire c’est que mon réveil n’est pas bien accueilli.
Mais il est quelle heure la ?
Ben sept heures
On avait dit huit heures !!!!
Bon gré mal gré on commence à bouger pour se préparer : douche chaude pour les plus énergiques, rab de sieste pour les autres. Quand je ressors de la douche, je propose la chose suivante puisque c’est moi qui porte la tente. Ju, Flo et Jim se chargent de faire leur sac et de plier la tente correctement pendant que je vais chercher de quoi manger vu que mon sac est pour le coup presque vide.
Je pars donc en quête d’un petit déjeuner… Sauf qu’en septembre un dimanche matin dans les stations de ski toutes les supérettes sont fermées … je reviens donc au camp de base pour voir que la tente n’est toujours pas pliée. « Normal il faut la faire sécher » …
On décolle du camping un peu tard et on va dans le village où un magasin « Utile » devait ouvrir sur le coup des neuf heures. Il est dix heures et ça n’ouvre pas. Du coup on se rabat sur le combo Schweppes agrumes, pains aux chocolats croissants pris dans une boulangerie. Et Jimmy nous fait une démonstration de son style inimitable.
La Yaute Crew mec !!
Départ effectif : il est 10h20 bien tassé. On se fait une petite montée du Col du Mont Cenis des familles. C’est large, ça tourne pas trop serré et le bitume va de correcte à bon… c’est conforme à mes souvenirs et nous nous arrêtons pour la photo rituelle à 2081 mètres d’altitude.
Je propose d’aller sur le barrage qui permet la retenue d’eau pour faire une jolie photo avec le lac presque turquoise… Ben pour y aller on a fait de l’enduro !! Alors moi ça allait, il fallait juste faire attention au filtre à huile qui est très exposé sur la ducati.
Ca c’est la partie autoroute …
Par contre Ju avec ses guidons bracelets a du être vraiment prudent, la position de conduite n’étant pas du tout adaptée. Mais nous arrivons enfin au but et nous prenons les photos.
Je dégote un petit chemin qui est moins difficile pour les motos que les autres (j’ai fait une vidéo) malgré un passage de gué. Une fois de retour sur le bitume le vrai, nous redescendons en direction de Modane mais en passant par la route panoramique que j’avais dégoté l’année passée (voir ça c’est les Alpes). Le revêtement est assez variable, mais pas très bon dans l’ensemble.
En arrivant sur Modane, nous croisons une superette ouverte et on s’y arrête pour faire deux trois courses pour le midi. Sauf qu’il est à peine plus de 11h30 🙂 Baste c’est pas le petit déjeuner ingurgité une bonne heure avant qui va nous faire peur. Soucieux de notre ligne nous ne prenons que des bons produits : saucisson, jambon sec, reblochon, pain et bières (bha quoi : on a fait un col … ) Nous prendrons encore une fois notre temps malgré le fait que nous n’avons pas trop avancé 🙂 On en profite pour faire les ânes, Ju renverse sa bière … devant l’entrée d’une école !!!
La boisson des champions
Ouaich gros tavu ? Evreux rpz
Le fond de la vallée reliant Modane à Saint Martin d’Arc est long comme un jour sans pain, c’est droit … monotone. Mais je sais que ce qui nous attend est juste terrible alors je prends patience. Et c’est enfin l’apothéose, « l’explosion de joie dans le slip » (copyright je sais plus qui) : la montée pour le col du Télégraphe !! (1 566 mètres) Bon pas de bol la route est en pleine réfection avec un bitume qui a été tout rainuré … Enfin ça ne me gêne pas tant vu que j’ai pas mal l’habitude, mais entre les voitures qui les bouchonnent et le revêtement mes collègues ne suivent plus. J’arrive encore une fois avec suffisamment d’avance pour dégainer le portable et filmer leur arrivée. Ensuite nous trouverons un touriste pour nous prendre tous en photos devant le panneau du col.
Heu monsieur … tu vas te faire écraser là …
Le Télégraphe dans ma tête c’est le tiercé gagnant : Télégraphe, Galibier, Lautaret !! On enchaîne donc avec le Galibier très (trop !!) apprécié des cyclistes. On commence à mettre un peu de gaz : ça envoie du steak !! Rapidement il n’y a plus que Julien et moi. On prend la pause dans les virolos devant les photographes de Griffe Photo, chacun son « style » : Julien en déhanché kéké style, moi en supermot pied sorti… le tout en chaussures de ski … Les deux autres poireaux n’ont vraiment aucun style … un peu quelconques 🙂
On s’arrête au milieu de la foule en délire qui nous attend au sommet (2 642 mètres) … ahem enfin presque. Mais il y a vraiment foule entre les motards et les meutes de cyclistes.
On arrive enfin à se faire prendre en photo quand on voit arriver deux connaissances : les motards allemands de la veille !! Ceux-la même qui freinent en plein milieu de la route pour voir le panorama. On est vraiment à deux doigts de leur faire une belle crasse histoire de leur faire payer leur attitude d’hier… Mais finalement on repart bien après eux, le temps que Ju et Jimmy satisfassent leur besoin.
Ce qui ne nous empêchera pas de les doubler dans la descente côté Lautaret (2 058 mètres).
En arrivant sur Briançon, nous bifurquons pour prendre la route qui même au col de l’Izoard et ses 2 361 mètres, comme il était encore fermé la dernière fois que je suis passé il manque à mon « tableau de chasse ». Petite pause pour mettre les caméras en place, cela dit vu que Jimmy s’entête à filmer le sol c’est pas vraiment utile pour tous 🙂 Et nous revoilà partis avec Julien en tête pour une ascension assez endiablée 😉 Une fois en haut c’est encore une fois un défilé de motards et de cyclistes devant le monument qui trône au sommet.
On a bien un peu soif mais il n’y a pas de quoi se poser (comprendre pas de terrasse pour ducatiste) et nous irons nous poser un peu plus loin dans la descente qui est fort agréable… En fait en haut du col j’ai dis « on y va mollo histoire d’économiser les plaquettes de frein » et en arrivant en bas, Jimmy m’a sorti : « c’est ça que tu appelles économiser tes plaquettes ? » 🙂
La ducati en terrasse : the legend begins
D’un commun accord et vu ce qu’il nous reste à faire nous raccourcissons le roadbook en supprimant les détours par Ceillac et les Chalps. Détours qui s’annonçaient sympathiques mais qui nous faisaient faire des allers-retours chronophages. Donc le prochain col sera celui de Vars (2 108 mètres) il marque la limite entre les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Décidément on a un bon rythme de petits gorets et le superbe col de Vars est expédié en deux deux. Encore une fois je propose d’économiser les plaquettes … mais pour de vrai cette fois-ci !! Du coup nous descendons tranquillement … moteur éteints. C’est vraiment super sympa comme sensation de se « tirer la bourre » en ne comptant que sur nos capacités à prendre les trajectoires les plus fluide et freiner le moins possible.
Notre journée touche presque à sa fin et il nous faut trouver un camping maintenant. Nous continuons donc du côté de Jausier puis Barcelonnette. Le premier camping que nous trouvons nous fait passer devant une patrouille de la gendarmerie avec nos moto « parfaitement aux normes ». N’empêche qu’ils nous ont bien suivi du regard … Genre si on vous attrape on va faire fumer les souches !!
Le camping est là, un peu excentré. Il présente plutôt bien au premier regard mais l’accueil est vide. On attend un peu pour voir débarquer un mec, tranquille la démarche lente (plus il reculait). Il nous passe devant en direction de la porte de l’accueil, limite sans nous regarder, sans rien dire. « Vous faites parti du camping ? » « Oui » On se regarde, on se dit qu’on a pas envie d’aller dans un camping avec une tête de gland pareille. Notre champion repasse la tête par l’encadrement de la porte pour nous dire « Si vous voulez vous enregistrer c’est maintenant » … Ce qui confirme que nous ne dormirons pas ici 🙂 On a du déranger le monsieur pendant sa sieste.
Nous trouvons un autre camping pas trop loin sur les téléphones, le soucis c’est que ça devait nous faire repasser devant les potes de Jimmy… Mais mon GPS nous fait bifurquer juste avant leur emplacement ni vu ni connu. On arrive, et là on entend chanter le sud !! Un petit accent tout droit sorti de plus belle la vie nous accueille avec sympathie. Le monsieur nous dit de nous poser où on veut et nous conseille quand même de nous installer un peu loin de la route.
Yaute Crew mec
Histoire de ne pas traîner on s’active et la tente est montée en deux deux on commence à devenir bon !! La tente ressemble presque à quelque chose. On fait un check des niveaux pour les motos : La mienne sortant d’une vidange il n’y a pas de soucis le niveau d^huile est OK, les deux SV c’est pas la même. On commence à se demander si ce ne sont pas des deux temps tellement on remet d’huile : un total de 0.8l pour 600 km environ. L’ER6N consomme presque rien en huile mais nous devons remettre un peu d’eau dans le circuit de refroidissement.
Direction la douche … froide !!! Il y a un soucis avec le chauffe-eau ce qui explique que notre hôte était quelque peu occupé à notre arrivée. Julien couinera comme une petite fiotte alors que le froid m’empêchera de proférer le moindre son. Etant le premier sorti, je fais croire fourbement à Flo que la douche est bouillante et que ça fait vraiment du bien … J’ai quand même eu des remords … au moins une demi seconde !! En le voyant partir si candide chercher une douche qui ferait tant de bien.
Histoire de me faire pardonner je payerai ma tournée de cagole (la bière du sud) et c’est à ce moment là que nous feront connaissance avec nos deux voisins motards. Vraiment super sympa j’ai accroché à leur façon de voir les choses. Ils ont tous les deux la cinquantaine passée, une famille (ou en tout cas une grenouille comme ils disent) et chaque année ils arrivent à se caler une semaine complète de moto entre eux. Alors ils ont un peu délaissé les sportives de leur jeunesse (ou du quotidien) pour des motos plus confort telle la Guzzi ou un BMw RT, mais l’idée est là !! En plus ils étaient posé en mode apéro avec une bouteille de J&B et des bouteilles de coca. Old School attitude j’ai adoré. On a pas mal échangé sur la moto en général, les voyages et le fait de se retrouver entre potes. C’est vraiment sympa.
Le patron du camping nous conseille un petit resto bien sympa où nous passerons une bonne soirée avant de revenir nous coucher et lancer un concours de ronflement entre moi et l’un des deux motards qui dormait dans la tente à côté de la notre. Je ne pense pas avoir gagné 🙂
le lien du trajet
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z’êtes une bande de sauvages :p
Bon je vois que les bagages s adaptent bien à Juju !
A 50 piges ils abandonnent les sportives….bon j ai encore 10 ans à tenir….!!
Uniquement pour les grands voyages 🙂 Après c’est votre choix la R1 de kéké 😉