S’il y a bien une chose sur laquelle les influenceurs ne s’attardent pas vraiment, ce sont les moustiques et autres moucherons voraces! Hier soir déjà j’ai été chassé par ces indélicats insectes qui n’avait de cesse de me harceler. J’étais donc allé rapidement me coucher en espérant ainsi leur échapper. Jusqu’ici le plan était plutôt bon mais je fus rapidement réveillé par des bruits plus importants que simplement des battements d’ailes. Sortant de la tente un peu inquiet, j’eu la surprise devoir débarquer un petit troupeau de vaches! J’ai mieux compris l’utilité des parcs pour les tentes présents dans les environs.

Fort heureusement, les vaches et moi avons pu convenir d’un accord agréable pour les deux parties : elles vont brouter ailleurs et moi je leur fous la paix. Vu l’heure, je n’avais clairement pas envie de déplacer tout mon campement à cause d’elles.

Mais après une bonne nuit réparatrice, je fus de nouveaux réveillé en sursaut par des bruits étranges, vraiment proches de ma tente. Le troupeau de laitière était de retour!

A priori, ma tante ou quelque chose dedans avait l’air de les intéresser. De mon côté, cela me motivait à bouger plutôt ce matin afin de ne pas devoir rouler vite pendant la journée. Mais si les vaches étaient elles aussi de retour, les insectes volants également. C’était tout simplement infernal et insupportable, le produit répulsif pour les moustiques ne repoussait pas les moucherons. Ma seule solution de repli était donc de recouvrir la moindre parcelle de peau avec des vêtements.

La version une, bien que très efficace ne me permettait pas de voir ce que je faisais. La version 2 était meilleure de ce côté-là, mais permettait à quelques insectes malicieux de se glisser sous les lunettes pour me mordre les paupières.

J’ai donc décidé de tout replier et d’aller déjeuner en paix (wink) ailleurs. Et je fus ma foi bien inspiré car le petit coin que je trouvais, était non seulement tranquille, beau mais surtout dénué d’insectes volants.

Profitant de cette pause petit déjeuner, j’écris l’article concernant le deuxième jour sur le tet suédois. Encore une fois, je n’allais pas décoller de bonne heure, car écrire sur le téléphone n’est définitivement pas quelque chose d’efficace.

Après avoir dépassé quelques lacs plutôt sympathiques, quelques difficultés commencent à se présenter sur le tet. En France, en général, il s’agit de petites grimpettes un peu plus difficiles, des marches, des ornières afin de corser un peu les choses. Ici ils ont plutôt choisi de faire varier la taille des graviers…

On commence clairement à être sur du gravier de compét’. Ça fait pas mal bouger la moto mais c’est plutôt sympa. Je croise aussi quelques étangs privés qui sont magnifiquement aménagés par des particuliers.

C’est à ce moment-là que deux suédois en trail m’ont dépassé. Je les ai suivis de loin, les rattrapant petit à petit. Nous avons choisi de nous arrêter brièvement histoire d’échanger un peu. Il s’avère qu’ils font aussi le tet Suède, mais ils ne font qu’une petite portion.

C’est la deuxième fois que des locaux sont abasourdis par le fait que j’aille jusqu’au Cap Nord. Je trouve ça marrant dans la mesure où eux sont beaucoup plus proches et pourraient faire ça beaucoup plus facilement que moi qui ai dû traverser l’Allemagne et le Danemark pour arriver en Suède.

Nous sommes repartis chacun de notre côté, et j’en ai profité pour aller casser la croûte en bordure de lac.

Pas le temps de niaiser, je repars une fois les deux sandwichs engloutis. Et c’est un bel après-midi qui s’offre à moi! Ma première maison avec un toit en herbe, c’est peut-être bête mais cela faisait très longtemps que je n’en avais pas revu. Une église en pierre plutôt jolie…

Un groupe de poneys perpétuant la mode punk ou hard rock des années 80, avec leurs immenses tignasses.

D’ailleurs Angie me fait un petit coup de flippe en calant avec un voyant d’huile rouge qui clignote.

Pour finir c’est un florilège de jolis passages dans des forêts où il faut quand même se méfier puisque le gravier alterne avec des bandes de sable. Le changement fait bizarre quand on arrive un peu fort dessus.

Je finis la journée comme d’habitude en faisant des courses dans une ville (Hjo). L’occasion pour moi de voir une sorte de rassemblement de voiture de collection. J’ai un peu l’impression que les Suédois apprécient énormément les vieilles voitures américaines. J’en avais déjà croisé un certain nombre en 2012, et depuis le début du voyage, il ne se passe pas une journée sans que j’en croise plusieurs chaque jour.

Avec  près de 200 km au compteur aujourd’hui, j’ai la flemme de me trouver un spot pour bivouac et je me décide à aller dans le camping municipal. L’occasion pour moi de faire une bonne lessive car il y en a besoin !