Au menu du jour une « petite » sortie qui m’aura bien mis dans le dur au final ! J’ai décidé de prendre toutes les petites routes qui longent mes routes habituelles sur la Route Des Grandes Alpes. Oui parce que d’habitude je ne prends pas le temps d’explorer quand je pars aussi loin et pourtant certaines routes semblaient prometteuses sur la carte.

Départ pas trop tard histoire de partir à la fraîche : 10°C à 8h30… Comment dire, ça ne laisse pas indifférent ! Le temps de faire le plein et prendre de quoi petit déjeuner et déjeuner à la boulangerie et je me mets en route : 9h45. Le GPS m’annonce dans les 13h50 de roulage, je suis large! Et la première chose à faire pour partir sur de bonnes base c’est de prendre un petit déj. Posé sur les pistes moi je dis qu’il y à pire comme panorama pour le premier repas de la journée !

9 heures : l’heure du départ post petit déj, le GPS m’annonce une heure d’arrivée aux alentours de 22h30. Comme à mon habitude je ferais « la course » avec le GPS histoire d’arriver avant, mais avec les pauses, le plein c’est un marathon qui s’annonce. Donc je prends la décision de ne pas trop flâner et de m’arrêter tous les 500 m pour prendre une photo. Seules les photos des panneaux de cols seront autorisées !

Il fait frais, la circulation est abstente pour le moment, c’est donc un régale d’enchaîner les virages que je connais : direction le col du Grand Taillet, le Fion, et le col du Corbier ! J’aime ça met en jambe.

C’est désert, le paradis pour moi. La suite du programme reste classique pour un début : parcourir la vallée d’Aulps pour rejoindre Montriond et commencer à déjà déroger à ma règle en prenant une photo du lac de Montriond que j’aime toujours autant. Ensuite les Lindarets sans les biquettes (sûrement trop tôt), continuer sur le très sinueux et un peu piégeux col de la Joux Verte et redescendre sur Morzine. Le tout bien enroulé : je suis sur un petit nuage.

A partir de là j’ai plus trop pris de photo, je préférais profiter. Mais en gros ça donne le trajet suivant : Morzine, le col de Joux plane Samoëns. Et c’est dans ce col que j’ai bien compris que la journée allait être compliquée : touristes à bloc (surtout du belge) et des cyclistes, des cohortes de cyclistes ! Ceux qui refusent de se mettre en file indienne à deux, ceux qui crament les feux de chantier pour ensuite emmerder les gens qui arrivent légitimement en face et une mention spéciale pour celui qui m’a simplement coupé la priorité et qui en avait rien à foutre que je lui fasse remarquer plus ou moins poliment… B***el Darwin mais où es-tu donc quand on a besoin de toi ? Bon c’était l’instant bougon, ça a continué toute la journée ce cirque mais je n’en parlerai plus pour la suite.

Malgré une température qui augmente légèrement (une vingtaine de degrés) j’ai la chance de voir un peu de neige au loin.

La suite du trajet : Châtillon sur Cluses, Arâche, Balme, le Reposoir par la vieille route,le col de la Colombière pour enfin arriver à un de mes petits chouchous : le col des Aravis.

Pour la suite je resterai sur le trajet de la Route des Grandes Alpes jusqu’au Saisies pour prendre mon premier détour avec un motard vaudois en ZZR1400. On a roulé un bon rythme sur une route qui tourne bien innocent et très franchement ça fait du bien pour faire redescendre la tension dûe à la circulation.

Si jusque là, la route était tout à fait correcte, c’est le changement complet après Beaufort puisque je bifurque sur Arêches-Beaufort en passant par le Planay. Et le moins qu’on puisse dire c’est que la route est difficile, des épingles bien serrées (mais j’aime ça), un revêtement « aléatoire » (trous, graviers etc …) et étroite. La récompense ce sont les paysages et le fait d’être seul au monde à ce moment là. Mais la solitude ne dure qu’un temps surtout quand dans le village suivant un marseillais trouve le moyen de me reculer sur la roue avant … C’est pourtant pas faute d’avoir klaxonné comme un supporter de football un soir de victoire.

La route vers le prochain col : le col du Pré, est quand même super étroite aussi à tel point que des panneaux (trop rares à mon goût) d’interdiction d’accès aux campings cars sont plantés dès le début. La vue sur le lac de Roseland est très sympa depuis le col.

Et comme il fait faim j’essaye de trouver un petit coin à l’ombre pour manger le sandwich et mon éclair au chocolat … mauvais choix sur dessert quand on roule foot-in-mouth Bref je me trouve un super coin sous un arbre avec une jolie vue pour me poser 15 minutes.

Bien évidemment je poursuis jusqu’au Cormet de Roselant qui est toujours aussi beau avant de descendre sur Bourg Saint Maurice le tout à une température inférieure à 20-22°C (c’est important de le dire)

Et c’est à partir de Bourg Saint Maurice que j’ai pu constater que j’avais mal choisi mon trajet pour la suite.

Ahem … Oui en effet la N90 fait une véritable douche froide (enfin chaude) après tous ces virages. Toute droite et il fait de plus en plus chaud au fur et à mesure que je me rapproche de Moutiers jusqu’à atteindre un peu plus de 30°C. Oui prendre une dizaine de degrés dans la face en peu de temps ça met une calotte pour qui n’aime pas spécialement le chaud.

Seconde erreur : je voulais me faire les lacets de Montvernier … Bon c’est pas de chance je me suis trompé de vallée (on est pas à15 km à vol d’oiseau près). Le soucis c’est que je me suis fait du coup une version low cost si je puis dire : Route défoncée sur la montée vers Nâves et graviers sur la descente vers Aigueblanche … Le tout avec la réserve qui s’allume dans la montée.

Et puis après avoir fait le plein la série continue … Sinon ce ne serait pas drôle. En effet la première fois que j’ai pris le col de la Madeleine c’était aussi dans ce sens j’avais eu la désagrable surprise d’avoir des travaux et des graviers sur toute la descente côté La Chambre. Pour faire un équilibre cette fois-ci c’était toute la montée qui était rainurée et légèrement soupoudrée de graviers. J’ai vite compris pourquoi je ne voyais personne du coup.

Bon ça commence à faire un long récit donc on va accélérer. Plutôt que de me taper de la nationale toute droite jusqu’à Albertville je décide de prendre sur Bonvilard depuis Aiton et ensuite le col de Tamié. Quitte à avoir chaud au moins que ça tourne. Ensuite le col des Essérieux (toujours aussi bosselé) et enfin le col de la Croix Fry toujours aussi bon.

A partir de là j’avoue que j’en avais un peu marre donc solution de facilité en passant par les gorges du Borne et le plus directe pour arriver chez moi à 19h30 soit avec  trois heures d’avance sur le GPS cool Encore une victoire de canard !

Pour résumer la journée : j’ai fait « seulement » 550 km sur une journée de 10h30 de roulage sans quitter les Savoies. Certains groupes annoncent des niveaux de difficulté quand ils proposent des trajets. Pour ma part j’ai toujours trouvé que c’était du pignolage mais là sur cette journée j’aurais classé le trajet en difficile. L’état des routes (trous, bosses, graviers, travaux), les routes en elles mêmes (beaucoup d’épingles serrées), la longueur du trajet et la chaleur font que c’était bon mais difficile quand même.