Pour michel : until the edge of the world 😉 Pis accessoirement j’ai bien failli finir d’abord mort et ensuite eunuque… Oui oui dans cet ordre là !!
J’ai espéré jusqu’au bout être seul dans le dortoir de l’auberge de jeunesse mais deux personnes sont venus se joindre à moi : d’abord un anglais d’une cinquantaine d’années puis un allemand je pense du même âge ou presque. L’anglais passe son temps à se plaindre du temps : on dirait moi mais en pire. D’ailleurs c’est assez fun d’entendre un anglais se plaindre de la pluie 🙂 L’allemand me dit qu’il ressent la même vis à vis de notre collègue de chambrée. Ce cher monsieur n’est d’ailleurs visiblement pas habitué à faire son lit, mais sait parler très fort au télephone en restant dans le dortoir.
Je suis réveillé vers 6h30 par les ronflements britanniques. J’en profite pour prendre ma douche et me préparer sans réveiller le dortoir. Ensuite je m’occupe de Géraldine puisque j’ai eu la flemme hier soir. Ne jamais remettre à demain ce qu’on peut faire le jour même… rien n’est aussi vrai en Norvège puisque je dois faire ma maintenance sous la pluie : pression des pneus (RAS), niveau d’huile (légère consommation), graissage de chaîne. C’est en rajoutant de la pression dans mon pneu arrière que je cramerai le fusible de l’allume cigard me permettant de recharger le GPS.
8h30 je suis parti, il pleut encore et il fait froid mais je me passe de cagoule et de gants d’hiver. Afin de ne par vous refaire le coup des 6 photos dans le résumé de journée je me force à m’arrêter de temps en temps pour vous rendre compte du temps peu engageant que je rencontre.
Je dois régulièrement nettoyer l’objectif de l’appareil sinon on voit des gouttes sur les photos.
Sur la route je manque de mourir pour la première fois de la journée : un automobiliste pile sur la route et met ensuite son clignotant pour tourner à gauche … Et les freins de Géraldine ils sont vachement moins efficaces quand ils sont mouillés. Du coup j’ai fait un peu de tout terrain juste à côté de la route. Autant vous dire que j’ai tellement serré les fesses que j’ai fait de l’huile premère pression à froid !!
Alors que le GPS m’anonce qu’il n’a presque plus de batterie, je me rappelle que j’ai un fusible qui a claqué ce matin. Je m’arrête donc prendre un chocolat chaud qui fera office de petit déjeuner dans une station service. La tête des gens quand ils m’ont vu décharger la moitié de la moto et ouvrir la selle pour changer le fusible. Mais c’est chose faite en une dizaine de minutes et sans problème. Je reprends la route.
Un peu plus tard je m’arrêterai à Lodingen afin de refaire le stock de nourriture. Je reste classique : Thé vert, boulettes de pain, jambon cru et gruyère en tranches. Et je repars après un « arrêt au stand » urgent, en direction de Digermulen. La route et le fjord sont très beaux mais le temps continue de gâcher la vue. J’arriverai néanmoins à prendre quelques clichés valables.
C’est à cette occasion que j’ai failli finir eunuque !! En montant sur le rail de sécurité pour avoir un point de vue plus élevé, j’ai dérapé … Autant vous dire que quelques centimètres de longueur de jambe en moins et je n’aurai point eu de descendance !! Bon c’est pas vraiment que j’en veuille maintenant mais sait-on jamais si je venais à changer d’avis.
Quelques bateaux proposent la remontée du fjord avec la possibilité de pêcher pendant ce même temps.
Je constate qu’avec une voiture nous nous arrêtons aux mêmes spots pour faire des photos. Il s’agit d’un norvégien partis aux Etats Unis pendant quelques années qui est revenu il y a peu. Il avait oublié que la vie était aussi cher dans son pays d’origine. Nous discuterons un peu mais sa famille semble s’impatienter dans la voiture. Nous nous souhaitons bonne route et partons chacun de notre côté.
Grâce au sable blanc, l’eau prend une couleur turquoise à proximité des « plages ». Et ce malgré le peu de limière à disposition.
Les îles Lofoten sont surprenantes, les falaises sont vraiment sur le bord des îles qui la constitue. D’innombrables îlots parsèment les eaux à proximité des îles principales. On devine que certains paysages doivent être somptueux par beau temps.
Géraldine en profite pour prendre la pause le temps d’une photo.
Je me rapproche de plus en plus de Digermulen, et que croise quelques paysages superbes dans des petits coins de nature.
Je dépasse Digermulen. Puisque la route semble continuer je poursuis ma route… Mais justement il n’y a plus de route au bout d’un moment.
Chaque virage (bourré de graviers sur terre) est propice à un arrêt pour prendre des photos.
Enfin après une route qui me semble interminable j’arrive au bout du monde. Il y a là deux ou trois maisons qui se battent en duel, mais il n’y a pas âme qui vive.
Arrivé au bout je suis bien obligé de faire demi tour. Je reprends donc la piste en direction de Hanoy à « mach 12 ». Géraldine se joue des graviers avec une facilité déconcertante et survole les crevasses de la route. Enfin je rejoinds la route et arrivé à Hanoy, je peux voir que ce n’est qu’un bled avec quatre bicoques qui trainent ici et là… pas de stations services, ça va finir par être critique. Je continue donc en direction de Svolvaer en espérant avoir assez de carburant. Malheureusement je dois passer sur la réserve, mais je rallierai la ville sans avoir besoin d’utiliser la nourrice de ma valise. Lors de cet arrêt j’en profiterai pour voir où je pourrais loger. Le nez dans le Lonely planete, je trouve une auberge de jeunesse mais il n’y a pas d’adresse. J’essayerai tous les noms de l’article sur le GPS pour trouver le chemin de l’auberge. Je me dirige donc vers Justad. Cela tombe bien car la route pour y aller quitte l’autoroute E10 pour emprunter la RV 815 qui est recommandée par le Lonely et ma carte Michelin. Quelques photos sur le chemin :
Enfin je trouve des paysages magnifiques mais je suis congelé notamment à cause des chaussettes détrempées qui ne sèchent pas.
Malheureusement arrivé à Justad, je ne réussi pas à trouver l’auberge. Je me rabats donc sur le camping que j’avais passé juste avant Justad. Il n’y a plus de cabine libre, je me résigne donc à dormir dans la tente alors qu’il fait à peine 11°C à quatre heures de l’après-midi !! 100 NOK l’emplacement ce n’est pas très cher. Alors que je cherche un emplacement moins détrempé que le reste, la propriétaire vient me voir pour me dire qu’elle vient de recevoir un appel pour un désistement d’une cabine. Je fonce donc à la réception, pour prendre la cabine. La propriétaire est super sympa, elle était déjà compatissante sur le fait de me voir camper dans le froid et la pluie mais en plus elle me fait un tarif : 300 NOK la cabine de 4 au lieu de 400 environ.
Donc ce soir c’est bien au chaud et au sec que je rédige cet article !! Ça c’est bon 🙂
Les informations du jour : il a plu quasiment toute la journée, j’ai parcouru environ 400km dont une dizaine de kilomètres de piste. J’ai réussi à faire plus de 370 km avec une vingtaine de litres de carburant.
je te rassure les photos sont magnifiques malgré le temps!
tu vois pour une fois tu as eu un peu de chance, tu as pu dormi au sec alors que c’était pas gagné!
une bonne nuit au sec et au calm et tu vas reprendre le moral.
bisous