Jour 14 : La cascade du bout du monde

Aujourd’hui je décide d’aller voir les phoques sur les conseils de Jean-Michel (le couple de breton). 

Les réveil est glacial ce matin. Du coup comme j’ai pas une grosse journée de prévue je prends mon petit déjeuner au lit 🙂 Enfin dans le duvet quoi. C’est pas Byzance mais ça fera l’affaire.

J’ai deux possibilités pour aller voir les phoques : soit prendre au plus court par la route une (107 km), soir faire le tour de la péninsule de Skagaheiði puis de celle de Vatnsnes. Evidemment j’ai choisi la seconde option .. et j’ai bien fait.

D’abord parce que la route n’était pas asphaltée et aussi parce qu’il y a pire comme paysage.

Le truc carré qu’on voit au fond dans la mer c’est l’île de Drangey, il y a une légende selon laquelle cette île serait en fait une vache qui se serait solidifiée à la lumière du soleil … Ils en fumaient de la bonne ceux qui écrivaient les sagas !!

Et puis j’arrive au cirque de Selvìk, point de départ pour une bataille assez mythique entre différents clans vikings !! Bon 35 bateaux et 680 bourrins qui se fritent sur l’eau ça n’a pas de quoi impressionner au vu des batailles de l’antiquité mais pour l’Islande c’est énorme. Et puis comme dirait Léonidas c’est pas le nombre qui compte mais la qualité :

J’en profite pour faire une petite vidéo dans ce coin isolé et tirer le portrait de canassons planqués dans leur ruine :

Un peu plus loin je verrai un petit coin qui à lui seul a valu le détour par cette piste. Tout d’abord attiré par cette pointe :

Je découvrirai en faisant volte face ceci :

Je me doute que l’eau qui tombe provient du ruisseau à côté de moi et donc il n’y à plus qu’à le suivre.

Par contre il faut bien faire attention à ne pas tomber parce que le bord de falaise n’est pas vraiment rassurant et pourrait bien facilement s’effriter !

Je dérange quelques kebab sur pattes dont un qui se trouvait planqué dans une crevasse juste à mes pieds. Je ne l’avais pas vu le petit con 🙂

J’arrive enfin à ce qui fera sûrement mon fond d’écran en rentrant :

Juste magique !! J’adore cet assemblage de couleur et la configuration du terrain. On se croirait dans un paysage de Miyazaki sur une île flottante et que la rivière se jette dans le vide. C’est dur de repartir mais bon il faut bien continuer.

Bien que jolis et avec de belles lumières aucun autre paysage aujourd’hui ne me frappera autant l’esprit.

Un peu plus loin je m’arrêterai au Hvitserkur. Il s’agit d’un rocher dans la mer qui fait une bonne quinzaine de mètres. Hvitserkur signifie « chemise de nuit blanche ».

La légende raconte qu’il s’agit d’un troll pétrifié par les rayons du soleil alors qu’il était occupé à lancer des pierres sur le monastère de Þingeyrar.

Je continue de tracer jusqu’à mes phoques 🙂 Malheureusement je serai un peu déçu. Ils sont à peine visibles sur des petites îles entre cent et deux cents mètres du rivage. Sur le premier spot j’essayerai de zoomer a fond avec le téléphone portable mais c’est dégueulasse :

Bon les petites tâches blanches ce sont les phoques qui font les loutres au soleil (qui est pas vraiment présent derrière les nuages d’ailleurs). Moi par contre j’avais ma super mini longue-vue !!

C’est pas gros mais ça grossi deux à trois fois. C’est pas si mal même si ça ne vaut pas une vraie paire de jumelles. J’ai quand même regretté encore une fois de ne pas être équipé d’un zoom (même soucis avec les macareux).

Je constate aussi qu’il y a pas mal de bois échoué et je repense immédiatement à ce que m’avait expliqué Jean-Michel : ce bois provient de Sibérie essentiellement. C’est une manne pour ce pays sans arbre car les constructions à base de bois se faisaient grâce à ce qui s’échouait sur les plages islandaises.

Et enfin j’arrive à Hvammstangi, où je vais dormir dans un camping pas trop mal.

Les chiffres du jour :

• 231 km
• 8 heures de roulage et photos
• pas de pépins ça fait du bien !!