Aujourd’hui j’avais prévu un petit tour… enfin c’est ce que je pensais. Au final j’ai vu de magnifiques paysages et un spot qui mériterait d’être plus discret.
Ce matin j’arrive à faire une grasse matinée : huit heures. Je traîne un peu et je plie le campement. Les automatismes ont beau se faire je mets encore beaucoup trop de temps pour décoller.
Directement en sortant depuis le camping, je remarque cette montagne au profile singulier :
Je ne l’avais pas vu hier soir mais j’ai trouvé qu’il était fun. Une sorte de gros cailloux posé sur un terrain plat.
J’ai aussi vu que j’avais dormi au pied de l’Hekla.
L’Hekla est un volcan situé dans le sud de l’Islande, dans les Hautes Terres, et culmine à 1 488 mètres d’altitude. Il se situe à environ 50 km au nord-est du village de Hvolsvöllur. Il est l’un des volcans les plus actifs d’Islande avec plus de 20 éruptions depuis 874.
C’est l’un des volcans les plus connus d’Islande et également l’un des plus actifs. Bien qu’il soit assez facile d’accès, son sommet n’est gravi qu’en 1750 par Eggert Ólafson et Bjarni Pálsson, car la croyance locale voulait que ce soit l’entrée des Enfers.
Pour la petite information, le volcan a un cycle d’éruption de dix ans. Il aurait du péter en 2010 … ça fait six ans que les géologues le surveillent attentivement. Et le nom d’Hekla veut dire capuchon car il est souvent surmonté d’un capuchon de nuages.
J’attaque ma F-225 où je sais qu’il y a un gué mais sans connaître la difficulté du passage et de la route en elle-même. La découverte quoi. Tout de suite on change de paysage, un mélange de sable et de verdure en toile de fond.
Et un peu plus loin on se croirait carrément dans un paysage de western spaghetti.
La F-225 offre des paysages assez varié et intéressants
Ainsi que des paysages assez lunaires de champ de lave.
Jusqu’à ce que je rencontre mon premier gué histoire de m’humidifier les petons. Celui-ci me parait un peu large, donc je pars en reconnaissance.
Et c’est maintenant que commence le claquage de rétine. Les nuances de vert accompagnées du bleu d’un ciel presque sans nuage sont tout simplement magiques !!
De temps à autre je croise quelques véhicules. La gueule des bus me rassure sur le reste de la route à faire.
Je verrai un chemin qui bifurque en direction de Landmannahellir, selon ma carte il y a une entrée de grotte. Je suis curieux et pas trop pressé donc je fais le détour. Bien m’en a pris parce que c’était superbe même si je me suis encore traversé un gué.
A la place de l’entrée d’une grotte je ne vois que ça :
Moi qui pensait voir une véritable grotte comme celles de Slovénie je suis un peu déçu … J’avais déjà les décors déchiquetés du Mordor, j’aurais bien aimé voir les mines de la Moria.
A la place je fais copain copain avec les canassons du coin, je sais que mon beau-frère les trouve superbes :
L’islandais est un cheval de selle de petite taille qui forme l’unique race chevaline originaire d’Islande. Ces animaux sont vraisemblablement les descendants directs des montures amenées en bateau par les Vikings lors de la colonisation de l’Islande. Les Islandais sont toujours restés très fiers de leurs chevaux qu’ils citent régulièrement dans leurs sagas. Les importations de chevaux sont interdites sur l’île depuis le Xème siècle et de ce fait, l’islandais n’a pas subi de croisements depuis les années 900. [lire la suite sur wikipédia]
J’ai pu voir qu’un peu partout dans l’Île, des balades à cheval sont proposées. Pour ma part je reste fidèle à Maya (surtout qu’elle a une écurie de 85 chevaux et c’est pas des poneys … eux)
Le paysages sont ensuite assez variés pour rejoindre la 208.
Et ce, jusqu’au lac Frostastaðavatn qui est particulièrement beau avec son espèce de petite île posée vers son bord.
Depuis la crête qui surplombe le lac on a aussi un spectacle vraiment époustouflant :
Et c’est là que je vois que mon filtre polarisant vient de décéder… Je reprends la piste pour enfin arriver au Landmannalaugar, mon Graal pour la journée. Enfin bon il a quand même fallu que je me tape deux gués qui font pas rire sous le regard acéré des photographes qui ont pas du voir passer beaucoup de moto par là aujourd’hui. J’ai vu la déception dans leur yeux quand j’ai stoppé devant le second gué. Mais j’ai bien fait, le chemin à prendre n’était pas celui auquel je pensais, mais je suis passé quand même. 🙂 Je n’ai pas les photos juste des vidéos. Je vous laisse lire l’article de wikipédia pour vous renseigner sur ce lieu.
Ça c’est pour le côté pile … Maintenant le côté face :
Voilà, en fait c’est une sacré usine à touristes. Il y a même des excursions en hélicoptère dont je n’ose pas imaginer le prix. Je suis un peu beaucoup déçu et même si je comprends l’évident attrait pour ce paysage vraiment beau, j’aurais préféré qu’il soit un peu moins touristique… Un peu secret quoi.
Du coup sans rester plus longtemps et voir s’il y a une randonnée assez courte pour que je ne m’explose pas le tendon d’Achille en marchant, je plie directe les gaules et je repasse les gués d’une main de maître cette fois-ci.
Je pense que cette déception a énormément influé ma façon de conduire sur le retour. Je ne me suis pas arrêté pour prendre des photos, mais par contre j’ai pris un pied pas possible dans les portions de sable !! Une énorme session de super motard, pied sorti tout en glisse. J’ai adoré !!
La partie toute en caillasse par contre vachement moins. Surtout les petits 4×4 de loc’ qui serrent les miches de peur de perdre leur caution (ils n’ont pas le droit d’emprunter les F-Roads normalement). Du coup ils ne s’arrêtent pas et restent bien au milieu de la route même à mon approche 🙁
Une fois sorti des F-Roads, je trace directement vers Selfoss, grosse ville du coin où je compte me faire une bonne pause, manger et faire deux trois provisions en prévision de demain.
Sur le chemin, Maya fêtera ses 100 000 km.
Et comme on est dimanche et que tout est fermé, je me taperai un méga burger (encore) et je squatterai le jacuzzi de l’auberge de jeunesse du coin. D’ailleurs j’en profite pour dire qu’ils sont riches les jeunes ici parce qu’à plus de 80 € la chambre avec le petit déjeuné c’est pire que la Norvège.
Les chiffres du jours :
- Environ 200 km, environ la moitié de piste.
- Un peu moins de 7 heures je dirais
- 2 bottes trempées
- J’ai encore mal aux yeux tellement c’était chouette
Énorme
Il y a de supers photos !! Par contre, c’est marrant, je voyais ça moins désertique. Sinon, du coup, tu marches jamais ? ^^
En fait l’intérieur de l’île est effectivement désertique vu que le territoire est constitué de volcans qui ne sont pas vraiment endormis (genre l’Hekla) du coup la végétation ne poussa pas des masses et c’est pour ça qu’il faut absolument éviter le hors piste car les dégâts mettent des années à se réparer et avec les pluies ça peut même devenir une catastrophe pour les sols. Mais il faut toujours qu’il y ait des gens qui fassent passer leur plaisir avant l’intérêt général