Dernier jour de route pour arriver à Menton : fin de la route des grande alpes.
Encore une fois ça caille ce matin. Mais certains ont trouvé le moyen de se réchauffer 😉
Le réveil à sept heures picote un peu mais il est mieux accepté que la veille. Sûrement parce qu’on a compris qu’un départ à presque dix heures et demi ampute trop la journée. Comme d’habitude pour bien démarrer une journée il me faut une douche chaude, et c’est un soulagement d’apprendre que l’eau chaude est de retour !! Au final on est quand même plutôt efficace sur le rangement de notre campement !! Suscitant même l’admiration de nos voisins motards de la veille. Eux ils sont à la cool évidement, mais ils n’ont peut-être pas prévu une journée de 420 kilomètres environ de cols de ouf-guedin (oui carrément !! )
Bon par contre le petit déjeuné pris au camping nous retardera un peu sur notre départ. Mais ça en valait la peine : jus d’orange, café, chocolat chaud, croissants, pains chocolat … ça déboîte les papilles et ça requinque. Le temps de finir le premier repas de la journée et nous verrons que les old-bikers ont eux aussi plié les gaules et sont presque presque prêts à partir. Départ à 9h40 pour la première étape de la journée : le col de la Bonnette. Alors il y a une controverse sur le col de la Bonette et ses 2 715 mètres. Je vous laisse lire l’extrait de la page wikipedia :
Il existe une controverse sur le fait que la route de la Bonette soit, comme il est indiqué au pied du col, la plus haute d’Europe. Le col de la Bonette culmine à 2 715 m, il existe donc trois cols routiers alpins dont les altitudes sont supérieures à celui-ci : les cols de l’Iseran (2 764 m), du Stelvio (2 757 m) et Agnel (2 744 m). En revanche, depuis le col, une route permet de faire le tour de la cime de la Bonette (2 860 m). Cette route est appelée (improprement car ce n’est pas un col) col de la Cime de la Bonette et son point culminant atteint 2 802 m, ce qui en fait la route goudronnée la plus haute de France.
Bref une guerre de clocher pour savoir qui a la plus grosse … enfin la plus haute. Dans tous les cas ça promet un bon réveil puisque nous avons dormi quasiment au départ du col. Comme d’habitude mes pinpins n’ont pas scotché leur roadbook sur le réservoir et j’ouvre la route. Bizarrement je le sentais pas des masses d’attaquer directement par un col aussi « ouffissime » (ouaich t’as vu? je cause le jeune)… ben ça n’a pas manqué : épingle à droite, je décide de partir tout droit. Le temps de me rendre compte du problème, j’avais chopé les freins en mode bûcheron ascendant trappeur, occasionnant mon premier nose wheeling avec cette moto !! L’avantage c’est que ça remet de suite les idées en place. Et ça donne l’occasion à mes camarades de route de se foutre de ma gueule à la pause suivante 🙂 (Même pas ils m’auraient donné des points pour le style ces petites fouines)
Ca donne chaud les cascades 🙂
Le haut du col, c’est désert, sauvage et franchement ça en met plein les yeux !! On en profite pour faire les photos d’usages en prenant bien soin de caler les motos correctement. Entre le chargement et la tente, elles deviennent assez instables sur la béquille et il devient dangereusement facile de les mettre au sol … voir pire : au fond d’un ravin !!
On croise plein de chinois qui arrêtent pas de prendre des photos 🙂
Une fois les photos finies nous décidons de faire la descente de plusieurs kilomètres … sans moteur encore une fois !!
Et c’est une folle course poursuite qui s’engage entre les concurrents … Julien prend rapidement la tête avec une vitesse terrifoudroyante ! (surement l’avantage d’être plus lourd que les autres 🙂 ) Le premier à craquer est Flo, il redémarre son moteur alors que nous traversons une zone de chantier sous le regard incrédule des ouvriers … Genre on voit les motos mais il n’y a pas le son.
Jimmy et moi sommes à la lutte mais huit années d’expérience moto alliées à l’esprit rusé de la fouine m’ont permis de me débarrasser du jeune freluquet (la prochaine fois tu mangeras plus à la cantine) Bon c’est pas tout ça mais Ju a bien pris deux cents mètres d’avance !! Je déploie tout mon « savoir-pas-faire » pour le rattraper (il faut dire qu’il se croyait à l’abri d’une remontée aussi spectaculaire)
S’engage alors un baston monumental entre nous, c’est sanglant : on dirait Marquez (le jeune) se battant en duel avec Rossi (bha le moins jeune quoi)!! Les épingles sont abordées le couteau entre les dents avec ce leitmotiv en tête : « Si tu freines t’es qu’un lâche, si tu freines pas t’es un con !! » Au terme d’une série d’attaques interminable Rossi prend le pas sur Marquez et c’est la victoooooiiiire !!! A noter aussi que la moto école (moteur allumé) a réussi à bouchonner Julien qui roulait … moteur éteint. 😉
Franchement c’est à faire une fois de temps en temps. C’est agréable de descendre sans bruit, on est obligé de calculer les trajectoires de façon à perdre un minimum de vitesse et freiner juste ce qu’il faut. Et accessoirement on ne risque pas de faire d’excès de vitesse.
On remet les moteurs en marche pour passer Isola et arriver à Saint Sauveur sur Tinée où est prévu notre premier détour en direction de Roubion et le col de la Couillole. La route est étroite, le revêtement correct et la roche rouge est vraiment jolie, il s’agit de « pélite rouge ». On se fait une petite pause photo et j’en profite pour aller utiliser les toilettes de la chambre d’hôtes qui est juste à côté. (Oui c’est un fait très intéressant)
A mon retour, on discute pour savoir si nous continuons la boucle prévue (vers Rigaud, Guillaume et Péone). Apparemment Julien n’aime pas la route à cause de son rythme et du revêtement, c’est un peu compréhensible vu qu’il est en position sportive … même si c’est un SV S. Donc nous décidons d’abréger le trajet du jour et Julien en sera quitte pour une bonne série de petites vannes… Tafiolle va 🙂 On redescend en direction de Saint Sauveur sur Tinée histoire de casser la graine et on opte pour un petit resto pensant qu’on allait être rapidement servi… on perdra quasiment deux heures le temps d’être servi. Ce qui nous obligera à revoir encore une fois notre trajet du jour en supprimant le col de Tende.
En descendant le col de Saint Martin, nous prendrons quelques gouttes mais vraiment rien de méchant, on devra quand même attendre Flo qui aura décidé de remettre une doublure pour pas la mouiller … pour trente secondes de quelques gouttes éparses 😉
Ensuite direction le col de Turini qui fait parti du classement des 20 routes du monde à faire … Je crois que Julien n’est pas vraiment de cet avis ^^ Le début du col est du genre « ambiance », avec la pluie qui a du passer juste avant la route est humide avec des feuilles mortes sur le bitume. Personnellement j’ai vraiment adoré le col, tout sur le couple tranquille pépère … mais Julien, lui, encore une fois n’a pas apprécié.
En haut du col, nous sommes dans les nuages, on laisse passer un troupeau de vache aux cloches bien sonores et nous décidons de poursuivre la route avant de prendre la mer et les poissons sur le coin du casque. Cette portion s’avère bien pire que la montée avec des trous fraîchement bouchés. Par contre la route est très jolie avec ses lacets assez continus.. si seulement le revêtement était à la hauteur la route serait franchement monumentale.
En bas du col, nous nous octroyons une pause bien méritée et Julien appelle Adrien qui nous hébergera pour deux jours. Comme on se fout de ma gueule avec les « ducati, bécanes de terrasse » je me venge avec les « SV la bécane poubelle ». Je sais c’est petit mais il n’y a pas de raison 🙂
La route se poursuit via Sospel jusqu’à Menton. Enfin notre point d’arrivée : le terminus de la route des Grandes Alpes. Même si nous cuisons sous nos cuirs nous faisons la séance photo de la mort qui tue avec notre drapeau de la Yaute Crew !! Les gens nous prennent pour des marteaux mais bon on s’en fout : on est allé jusqu’au bouuuut de l’extrême limite …
Bon la journée n’est pas finie pour autant dans la mesure où nous devons être au plus proche de Grasse pour le lendemain matin. Il nous reste donc encore à trouver un camping du côté de Cannes qui est à plus d’une heure trente de Menton dans la mesure où certains sont réfractaires à l’autoroute. Le trajet est très loin d’être ennuyeux avec Julien qui pète un boulon en partant devant faire de l’interfile … mais sans connaitre le chemin 🙂
Quelques feux plus loin, nous partons avec Julien un peu avant nos deux compères et d’un coup on s’arrête et Julien me sort « bla bla bla il a pris blabla feu ». Dans le brouhaha ambiant j’ai carrément cru que la meule de Jimmy avait pris feu a force de chauffer dans les bouchons !! Un peu plus loin nous nous retrouvons les premiers au feu : 4 motards alignés au feu sur une deux fois deux voies … mais que va-t-il donc bien se passer ?? Suspense …
Enfin nous arrivons au camping, la réception est fermée et c’est le gardien de nuit (un sacré numéro) qui nous « accueille ». On s’installe rapidement et la piscine étant fermée : direction le bar du camping où je referai une partie de mon retard sur le concept « Un col une bière » 🙂 On passera une bonne soirée en se remémorant les souvenirs de ces trois derniers jours de fun à l’état pur (les nuits de ronflements à part ^^ )
excellent !!!! :tralala:
vous êtes pas des warriors!!! ces messieurs avaient emmené leur petits matelas pour dormir :p
nous on a dormi à même le sol et sans duvet, tout habillé de cuir!
bon ok on ne l’a fait qu’une seule nuit!!! une nuit horrible d’ailleurs :p
vous avez du bien vous éclater, et le temps était avec vous!
Bha tu sais avec un matelas qui se dégonfle a la mi nuit c’est à peu près pareil !! Et le gens se demandent pourquoi je m’endors aussi vite :p