Aujourd’hui ça a cogné fort. Les températures ont fait un bon atteignant plus de 32°C … Sale temps pour le motard qui visite en équipement complet.

Donc sur les conseils de monsieur Bati, nous allons visiter Bonifacio de bonne heure. Enfin quand je dis de bonne heure, vu le petit déjeuner copieux que nous avons pris, il était déjà plus de dix heures quand nous sommes arrivés à Bonifacio. Truc cool : il y a plein de parkings gratuits pour les motos. Un en bas devant la marina, et un en haut dans la citadelle. C’est par celui-ci que nous commençons histoire de ne pas trop marcher pour monter là haut.

Et c’est en plein cagnard que nous commençons notre pérégrination dans la citadelle. Bon très franchement, j’ai pas apprécié et je crois Carmen partage mon avis. Les rues étroites enchaînent les échoppes semblables les unes aux autres, et surtout ça pue. Alors certes ça ne sent pas l’urine ou les poubelles mais des odeurs de bouffe à tous les coins de rue vu que tous les restos sont entrains de préparer le repas. Sauf que très franchement ça m’a limite collé la gerbe. Bref ça commence mal. Du coup on décide de se poser dans un mini bar au nom qui fait très corse.

Je dis mini bar parce que tous les magasins, restos ou autres à Bonifacio (dans la citadelle) semblent être tous petits et chaque centimètre carré est exploité.

Nous prenons la tangente pour aller sur les remparts de la ville et bénéficier de la belle vue sur les récifs en contre bas.

Au fur et à mesure que nous retournons sur nos pas nous découvrons petit à petit des trucs sympas. Mais comme on crève littéralement de chaud on ne s’attarde pas.

Comme nous restons persuadé que Bonifacio a un gros potentiel à nous offrir, nous optons pour un truc de touriste, bien reposant : la croisière qui fait le tour de Bonifacio.

A l’entrée du bateau les marins sont contents d’entendre parler français. En effet c’est l’invasion allemande en Corse en ce mois de juin. La croisière s’amuse démarre et nous bénéficions d’un tout nouveau point de vue sur les remparts où nous étions précédemment.

On peut voir l’influence qu’a eu la seconde guerre mondiale sur Bonifacio, comme ici avec ces treuils manuels qui permettaient de tendre des filet anti sous-marin.

Ou encore des mini-bunkers qui étaient équipés de canons pour défendre l’entrée du bras de mer.

Le phare de la Madonetta (la petite Madonne) est la première étape en sortant du bras de mer.

Puis nous mettons le cap sur une grotte marine : La grotte du dragon ou Sdragonato. Au début, le capitaine et le speaker nous font croire qu’on ne peut pas y entrer aujourd’hui … la faute à la mer et le fait qu’il n’y a que cinquante à soixante centimètres de rab de chaque côté …

Très franchement moi je le crois 🙂 Mais en fait on va y rentrer et il faut avouer qu’effectivement ça passe « au poil de cul » si vous me permettez l’expression.

A l’intérieur on peut voir qu’une partie du plafond s’est effondré naturellement.

Et si on a un peu d’imagination, on peut voir que le trou créé dans le plafond à la forme de la Corse avec le cap inversé.

Il y a un très joli rocher au fond de l’eau, le guide nous en a donné le nom mais bien sûr je l’ai oublié :

Le capitaine se tape le luxe de faire demi tour dans cette caverne bien trop petite selon moi pour la manœuvre. Avec le guide qui sort des blagounettes en même temps :

Bon on a le radar de recule qui est en rade, comme on a plus de sous pour le faire réparer il faut que les gens à l’arrière nous préviennent quand il n’y a plus la place de reculer. 🙂

On peut aussi voir à la sortie que ce n’est pas large :

Nous mettons ensuite le cap sur la crique des contrebandiers par un petit chenal naturel.

C’est une réserve naturelle où pullulent les poissons dans une eaux d’un bleu caraïbe.

Selon notre guide, cette crique à la particularité d’être toujours au calme. Il peut y avoir une tempête à l’extérieur, l’intérieur de la crique restera toujours au calme. Et nous ressortons par un autre accès qui continue de révéler des couleurs caraïbesques !

Nous visitons une autre crique (ou calanque je ne sais plus) un peu plus loin mais je l’ai trouvé moins belle.

Le bateau rebrousse chemin en direction de Bonifacio pour nous montrer une autre grotte marine, celle-ci étant située au dessous de la ville.

Chose rigolote : il y a des stalagmites dans cette grotte mais uniquement d’un seul côté.

Cela provient du fait que le vent d’Ouest est trop violent et empêche ces fragiles formations du côté exposé de la grotte. C’est à cette occasion que nous apprenons que Bonifacio est une ville extrêmement ventée avec près de 280 jours de vent par an.

L’attraction suivante est nommée le gouvernail de Bonifacio.

Toujours en longeant la côte, nous pourrons voir de loin un puits d’eau douce au niveau de la mer. Ce puits porte le nom de puits de Saint Barthélemy. Mais l’accès à ce dernier est maintenant interdit pour des raisons de sécurité. Juste à côté on peut voir l’escalier du roi d’Aragon, qui selon la légende aurait fait creuser cet escalier en une seule nuit par ses esclaves afin de pouvoir investir la ville lors du siège de celle-ci en 1420.

Ensuite nous passons sous les célèbres habitations qui sont bâties au dessus de la mer. La falaise avançant sur la mer.

Encore une fois notre guide nous fait bien rire en nous expliquant qu’il s’agit du cartier de la ville, de la France, peut-être même de l’EUROPE !! Où il y a le moins de scène de ménage. En effet il y aurait un dicton assez connu à Bonifacio : « Chérie tu t’allonges … ou tu plonges !! » 🙂

Et pour clôturer la visite nous passerons à côté d’un rocher qui serait très connu et qu’on surnomme le pouce. Je ne suis pas bien sûr d’avoir compris duquel il parlait …

De retour au port nous nous posons pour un rafraîchissement et aussi pour décider de la suite des opérations. On a pas faim tellement vu ce qu’on a mangé ce matin . Et du coup après avoir fait un achat vital bien qu’un peu tardif nous mettons le cap sur le golf de Sperone sur les conseils du kiné de Carmen.

Bon franchement on a pas trouvé la plage terrible. Mais on a pu rigoler un peu en voyant des gens essayer de traverser un bras de mer en portant leur sac à dos au dessus de la tête et en essayant de sur nager. Et de mon côté j’ai continué ma chasse sous marine photographique :

Comme la plage ne nous plait pas trop, nous en changeons et retournons à celle de la veille à Santa Giulia (Marina). Où je continuerai de jouer avec mon achat tardif mais essentiel:

Ce qui me permet d’être encore plus précis dans ma chasse aux images :

Pendant ce temps là Carmen s’occupe d’animaux plus terrestres :

Nous décidons de bien finir notre journée avec un repas dans un petit resto qui offre une vue franchement sympathique.

Le bilan de la journée c’est 80 kilomètres seulement, deux plages, une « clavicule » qui s’installe pas si lentement que ça.