Ouais … la fin du voyage. Heureusement que l’Islande y met du sien pour pour que je n’ai pas de regret à partir !!

Je groupe les deux journées en un seul résumé parce que je n’ai pas beaucoup de photos et il ne s’est pas passé grand chose non plus.

Jour 27 :

Décidément quand on a pas la tente à plier le matin, c’est quand même plus simple de partir tôt … Enfin ça c’est la théorie 🙂 Au final je commencerai ma route vers Egilsstaðir vers dix heures seulement, après avoir refait tous les pleins. D’ailleurs je me suis fait avoir en pensant avoir trouvé des croissants tout chauds sortis du four. C’était bien des croissants mais ils étaient au jambon… C’est con de ne pas lire l’islandais quand même 🙂

Bon dans la continuité d’hier, je continue ma route dans la brume. Du coup avec les reflets que ça donne sur l’eau, on a des fois l’impression que l’eau s’est transformée en étendue de glace.

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Quand il y a une éclaircie j’essaye bien de taper des photos, ici au bord de l’eau, mais c’est quand même pas le top.

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L’avantage de la brume c’est qu’elle permet aussi d’avoir des paysages assez fantomatiques. Notamment quand on assiste à l’émergence de montagnes où on ne les attendait pas 🙂

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Ou encore quand un petit bout de terre prend des allures de cap.

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Et pourtant au même endroit en se retournant simplement, le paysage change complètement !!

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Entre deux rideaux de bruine, on arrive à jouer avec les reflets sur l’eau même sans filtre polarisant :

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Pour faire la photo suivante, j’ai bien failli m’ensabler!! Enfin c’était du gravier alors je ne sais pas comment on dit : engravier ? Engravillonner ? 🙂

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Ca ne parait pas mais il y en a pour 10 a 15 cm d'épaisseur de gravier "mou"

Ca ne parait pas mais il y en a pour 10 a 15 cm d’épaisseur de gravier « mou »

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Et puis par hasard, je passerai par Fáskrúðsfjörður. Jean-Michel m’en avait parlé au début de mon voyage. Il s’agit d’un village où il y avait beaucoup de marins français, il y a même un cimetière qui leur est dédié. J’ai pris en photos les plaques explicatives sur les « maisons françaises ».

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En tout cas je suis assez content de voir que je peux toujours lire le français 🙂

Comme quoi l'islandais sous-titré c'est quand même mieux :)

Comme quoi l’islandais sous-titré c’est quand même mieux 🙂

La ville est jumelée à la ville de Gravelines en France. C’est marrant mais je pensais que la France était plus loin, même à vol d’oiseau.

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Et puis je finirai par le cimetière français où sont enterrés 49 marins français.

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Maya se montrera patriote sous la bannière française.

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En sortie de la ville, sur une route (pour rester poli 🙂 ) Je me prendrai un brouillard à couper au couteau. Heureusement je suis bien équipé pour être visible parce que les locaux conduisent comme des tarés !!! A croire qu’ils ont une vision à rayons X.

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La fin de la route alternera entre brouillard et trouées de lumière. Il faut être rapide pour en profiter.

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Enfin j’arrive à Egilsstaðir, où je décide d’établir le camp de base pour le jour suivant, donc jusqu’au départ. Je fais le stock de bières pour supporter l’inactivité et je m’offre une bibine faite avec l’eau des glaciers parait-il !

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Jour 27 :

Aujourd’hui j’ai décidé de profiter du fait d’être dans une « grande » ville pour faire quelques emplettes. Histoire de rapporter des souvenirs et aller voir si je pouvais me faire rembourser des taxes sur les achats pour Maya (pièce de carénage et pneus). Mais bon c’est les vacances, il fait beau alors je traîne un peu au lit. Enfin si on peut parler de lit dans la mesure où le matelas se dégonfle de plus en plus vite.

Je discute avec mon voisin allemand qui balise un peu pour son retour avec son vieux Ténéré 600 qui bouffe pas loin de deux litres aux 1000 km. Au moins il aura pas besoin de faire de vidange 🙂 Et je mets en route en direction de Seyðisfjörður : le port où je vais prendre le ferry demain. Selon le lonely planet :

Si vous ne visitez qu’un village dans les fjords de l’Est, choisissez celui-ci. Composé de maisons en bois colorées et entouré de montagnes enneigées et de cascades, Seyðisfjörður est incroyablement pittoresque.

Ben moi j’ai trouvé ça fade et vide … Bon forcément fin août on est en fin de saison et j’ai vu des choses qui haussent le niveau d’exigence. Mais tout de même j’ai trouvé ça assez exagéré. Heureusement que la route qui y mène est sympa, avec des paysages qui essayent de vous retenir dans ce beau pays.

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Il faut avouer que le jour du débarquement, nous n’en avions pas vu autant avec mes compagnons de voyage belges et suisse. Mais là c’est un régale. Cela me permet aussi de voir combien de temps il allait me falloir le lendemain pour rallier le port depuis le camping.

Première étape : valider les heures de départs pour le ferry. On est jamais trop prudent !!! Surtout dans la mesure où rater le ferry équivaut à attendre une semaine de plus pour le suivant … J’en connais qui n’auraient pas apprécié 🙂 Au bout de vingt minutes à poireauter, j’ai mes informations et j’en profite pour demander le bureau de douane.

Seconde étape : le bureau de douane. Pas de bol il est fermé entre midi et deux … Déjà ?? mais j’ai raté l’heure de l’apéro !!! Du coup pour patienter je me colle dans un  joli petit bar histoire
de boire un coup et casser la croûte. Pas de bol toujours : les cuisines ne sont pas encore ouvertes pour l’instant !! Bon bha ce sera deux coups à boire pour la peine 🙂

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Le barman était bien cool et on a sympathisé. Il m’a fait goûter une IPA de « toute beauté » !! Et bien sûr un traditionnel burger pour faire passer tout ça. Et maintenant il est l’heure de voir les douaniers.

Je tombe sur un espèce de golgoth blond dopé à la protéine et peut-être d’autres choses (mais pas à la bière visiblement). Je lui explique en anglais que je voulais savoir si je pouvais récupérer des taxes sur des pièces de moto mais j’ai bien vu qu’il avait du mal. Du coup après un coup de téléphone à son supérieur, il m’explique que je dois repasser plus tard. Ça me saoule je laisse tomber et je rentre à Egilsstaðir.

Décidément cette journée est pleine de rebondissements !!! En effet j’apprends en arrivant que le camping rentre dès cette après-midi en congé. Tous les employés se font la malle et démerdez vous les amis … Heureusement, l’accès à la partie toilette (sans papier) reste ouverte et j’ai donc accès aux machines à laver. Oui parce que cocotter sur le bateau c’est pas terrible. Bon il y a quand même un avantage dans tout ça c’est que j’ai pu « pirater » l’électricité gratuitement histoire de tout recharger.

Je profite de ce long temps mort pour faire un peu le tour du camping. Je discute un peu avec les motards qui traînent : espagnols, allemands, italiens. Je constate au passage que de façon très inhabituelle, j’ai la plus grosse bécane du paddock.

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Un voisin suisse (décidément ils sont partout) me file son code de connexion pour le wifi du camping vu que son ordinateur est HS et que son téléphone est un vieux nokia « à l’ancienne ». Nous discuterons longuement et il me montrera des photos de coins absolument superbes !! Pour le coup je regrette d’être un peu trop resté sur les sentiers battus.

Puis vient cette dernière soirée, celle où tu sens que ton épopée tire à sa fin. Un brin de nostalgie, un zeste de frustration de ne pas avoir tout vu, le tout saupoudré d’impatience. L’impatience de repartir vite en voyage et en même temps de rentrer chez soi retrouver tous ceux qui nous manquent. Tout ça en observant une dernière fois les belles couleurs d’un couché de soleil local.

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