Aujourd’hui c’était mi figue mi raisin, entre paysages magnifiques et petites tracasseries qui s’enchaînent. Rien de bien méchant rassurez vous 🙂

Il y a eu un vent de fou toute la nuit et franchement il faisait pas bien chaud non plus. Mais je suis rassuré sur l’efficacité de mon nouveau duvet et la solidité de la tente. Ce matin je traîne un peu pour finir d’écrire sur le blog et profiter du wifi avant de commencer mon rituel du pliage de campement. Pas de petit déjeuné ce matin car au final j’ai du mal à décoller et puis avec le vent qu’il y a, replier la tente devient une véritable expédition.

Une fois tout plié, le camping payé (pas trop cher d’ailleurs vu les commodités), il est déjà plus de dix heures et je file faire le plein. Enfin essayer puisque ma carte bleue suisse ne passe pas. Heureusement je suis un salopard de frontalier qui dispose de plusieurs comptes 🙂 Et je profite de prendre des sucreries histoire de me pourrir les dents.

Au menu aujourd’hui : la route 92 jusqu’à Neskaupstaður. (Ne croyez pas que j’écrive moi-même ces noms … un copier coller depuis google maps est beaucoup plus rapide et plus sûr ^^ ) Si on en croit le Lonely Planet :

La route vertigineuse et spectaculaire du col proche d’Oddsskarð

Bon, niveau vertigineux il faudra faire mieux. Le cirque Laval ou le col de la Bonnette sont quand même plus impressionnants que ça 🙂 Mais par contre pour la vue et les couleurs : chapeau !!

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Je ne sais pas ce que sont ces tâches vert claire mais ça rend super bien dans le paysage en tout cas!! Arrivé en haut du col on traverse la montagne par un petit tunnel de 650 m.

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De l’autre côté le spectacle est tout aussi sympathique

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De grands lacets au milieu de la verdure et en fond une montagne de teinte rougeâtre … Franchement ça claque !! Bon ça aurait été encore mieux avec un beau ciel bien bleu, mais il ne faut pas trop en demander : il ne pleut pas et c’est déjà bien.

Arrivé au bout de la route à Neskaupstaður, je profite de ma pause pour prendre mon petit déjeuné à base de Maltesers et de fanta … diététique quoi ^^. J’en profite aussi pour essayer de jouer avec la télécommande de l’appareil photo.

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Rentre le ventre bordel … Mais chuis à fond 🙂

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Je repars dans le sens inverse dans la mesure où comme beaucoup de routes menant au bout d’un fjord en Islande, c’est un cul de sac. Mais en haut, au lieu de prendre le tunnel comme à l’aller, je me décide pour une petite excursion tout terrain .. après tout je ne suis pas venu ici que pour faire de la route.

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Je suis donc passé par cette petite roue en terre cette fois-ci, et c’était carrément beau en haut.

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Bon j’aurais pu monter encore un peu plus haut mais je ne voulais pas abuser non plus. La descente offre des points de vues toujours aussi beaux et je me régale en plus sur la piste de terre malgré les kebab sur pattes qui cherchent à me bloquer.
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C’est là que je me rends compte que quelque chose ne va pas : je n’arrive pas a filmer plus de dix minutes avec mes batteries de gopro alors que je les ai rechargées hier soir… Et pis je vois que le caisson a morflé aussi :

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Le spectre de la Norvège en 2012 refait immédiatement surface dans mon esprit : j’avais ma gopro qui m’avait lâché avant même la fin de la première semaine de voyage !! Je ne veux pas revivre ça et je me prépare à tous les scenarii, même si je dois racheter une caméra ici en Islande.

Je poursuis ma route jusqu’à Egilsstaðir, là où nous nous étions séparés avec les motards du ferry. La ville était de dimension respectable donc je me suis dit que je pourrais trouver mon bonheur. Dans le premier magasin, la vendeuse m’explique qu’ils n’en vendent pas mais m’indique trois adresses où je suis susceptible de trouver mon bonheur. J’en profite pour me faire expliquer comment on prononce le nom de la ville … c’est une catastrophe !!

Première adresse. Ils n’ont pas ce que je veux mais ils me donnent une autre adresse que je n’avais pas encore : un magasin de sport d’extérieur, cool ça devrait le faire. En voulant y aller je manque d’exploser la moto en faisant un saut en haut d’une rampe. Le bruit qu’a fait Maya en retombant n’était pas pour me rassurer. Pas de bol, eux font bien la marque gopro mais ils n’ont strictement plus rien. Ils me conseillent d’aller voir à Akureyri qui est la deuxième ville la plus peuplée d’Islande. Donc je devrais trouver mon bonheur… mais c’est quand même à 260 km de là. Les deux autres adresses n’auront rien donné non plus à part me faire tomber le casque de la moto … bim les rayures blanches sur le noir mat 🙁

Je décide d’aller voir les macareux sur un site un peu plus au nord d’Egilsstaðir. Je réalise qu’il commence à être tard et qu’il y a quand même plus de soixante kilomètres pour y aller. Mais je veux absolument aller voir un distributeur de boisson sur le trajet alors je file. Et je fini par tomber sur ce fameux distributeur :

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Une buvette insolite

A mi-chemin entre Egilsstaðir et Borgarfjörður se dresse l’une des plus étrange curiosité de l’Est : une cabane vert pistache au milieu de nul part. Construite par un excentrique local, cette cahute abrite un distributeur de boissons réfrigérées fonctionnant à l’énergie solaire (NdM: et maintenant aussi à l’éolienne)

Ça m’avait intrigué alors j’étais obligé d’y passer. Bon j’ai pas pris de photo de l’intérieur mais en tout cas cette « #@! de machine m’a bouffé une pièce. Je ressors et je suis en plein dilemme : j’airai bien voir la colonie de  macareux mais dans cette direction le temps est plus qu’incertain. Je commence à me dire que j’aurais mieux fait de suivre Luc, Philippe et Fabrice qui ont l’air d’avoir passé une excellente journée avec du temps plus que correcte. C’est à ce moment là que deux anglais, intrigués par cette cabane au milieu de rien, se pointent. En discutant ils me disent qu’ils viennent de Borgarfjörður, que c’est joli et que les oiseaux sont bien visibles. Et en plus il ne pleut pas, juste de la brume dans les montagnes. Donc je me dirige vers la ville pour aller y voir des oiseaux de mer.

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La piste en terre et gravier demande un peu d’attention mais par contre c’est vrai que le paysage claque. Enfin quand on arrive à y voir quelque chose quoi.

Arrivé à Borgarfjörður il est déjà seize heures trente et je me dis qu’avant d’aller voir les piafs, il serait bon de sécuriser un emplacement pour dormir. Le vent et la bruine m’incitent à me trouver un toit en dur. Mais la majorité des tarifs sont bien rebutants. Et puis de toute façon c’est presque tout plein donc je file au camping du coin…. Bordel : personne à l’accueil, pas d’abris, pas d’électricité à portée de main et ne parlons pas de wi-fi !! Au bout de dix minutes passées à attendre, ça me saoule et je file vers le dernier « guesthouse » (comprendre pension) que je n’ai pas encore testé. Hourra !!! Je peux réserver une chambre, aller voir les oiseaux à cinq kilomètres de là avant d’aller me poser dans un lit douillé avec chauffage, électricité ET internet.

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Je suis content d’avoir avec moi une petite lorgnette qui grossi deux fois les choses vu que les oiseaux sont des fois un peu loin. Mais je ne vois pas beaucoup de macareux … Dommage mais comme il se met à faire une pluie fine je prends le parti de rentrer, m’installer et manger … un repas tout à fait gastronomique ^^

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Il faudra quand même que je songe à laver un peu Maya parce qu’elle commence à être un peu sale. C’est mon côté ducatiste qui ressort 🙂

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Les chiffres du jour :

  • 170 km
  • Conso environ 4,8 l/100km
  • 7 heures de roulage.